Julie Noirot
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Résumé
de l'article
L’objectif
de cet article est de proposer un déplacement des problématiques
issues de la traductologie dans un domaine très éloigné qui est
celui de l’histoire de l’art, et de la photographie
d’architecture en particulier. La plupart des photographes
spécialisés dans ce domaine comparent leur pratique à une forme de
traduction. Pour autant, la confrontation
entre ces deux disciplines ne semble pas aller de soi, et requiert
pour être opérante un travail de définition préalable et une
réflexion autour de ses enjeux. Il ne s’agira pas d’assimiler ou
de confondre ces deux domaines spécifiques en niant leurs
différences, mais plutôt d’ouvrir un espace de questionnement
transversal en les interrogeant de manière dialectique. Nous
mesurerons ainsi en quoi certains concepts, certaines notions, voire
certaines méthodes traductologiques peuvent s’appliquer à cette
discipline et permettent de la comprendre sous un angle inédit. Nous
montrerons comment le couple conceptuel « sourciers / ciblistes »
permet de nuancer la dichotomie traditionnelle entre « photographie
créative » et « photographie documentaire », puis dans quelle
mesure la notion de « défectivité traductive » confrontée à
celle de « perte d’aura » photographique conduit à interroger le
statut du photographeinterprète.
Véra Cardot et Pierre Joly, Haute Cour de justice, Chandigarh (Inde), 1972
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